Étude du NIH révèle des différences physiologiques chez les patients atteints du syndrome de fatigue chronique
Une étude menée par le National Institutes of Health (NIH) il y a sept ans sur des patients atteints du syndrome de fatigue chronique (SFC) a révélé des différences physiologiques notables dans le système immunitaire, la fonction cardio-respiratoire, le microbiome intestinal et l’activité cérébrale des patients par rapport à un groupe témoin en bonne santé.
Des différences marquées dans le système immunitaire
Le professeur de médecine de Harvard, le Dr Anthony Komaroff, a souligné que l’étude a mis en évidence une activation chronique du système immunitaire chez les patients atteints de SFC, suggérant une lutte prolongée contre un agent pathogène étranger.
Le chef des infections du système nerveux au NIH, le Dr Avindra Nath, a avancé l’hypothèse que le SFC et le Covid long entraînaient une dysrégulation du système immunitaire, contribuant aux symptômes observés.
Des implications pour les patients souffrant du Covid long
Les résultats de l’étude pourraient également avoir des implications pour les patients atteints du Covid long, car les symptômes se chevauchent souvent. Les chercheurs soulignent l’importance de reconnaître le caractère biologique du SFC, et non psychologique, afin d’améliorer la prise en charge des patients.
Les limites de l’étude et perspectives futures
Les experts reconnaissent que l’étude, bien que précieuse, ne reflète pas nécessairement l’expérience de tous les patients atteints de SFC. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre la maladie et explorer des pistes de traitement potentielles.
- Le SFC peut se développer chez des personnes n’ayant pas été infectées
- Les participants à l’étude étaient relativement en bonne santé, ce qui peut limiter la généralisation des résultats
Appel à la reconnaissance et à la prise au sérieux du SFC
Pour les patients comme Jennifer Caldwell, cette étude représente une validation de leur souffrance et une opportunité d’améliorer la sensibilisation des professionnels de santé au SFC. Il reste encore beaucoup à apprendre sur la maladie et sur la manière de la traiter efficacement.